Malerei auf polierten Steinen ist eine jahrhunderte alte Technik

La peinture sur pierre polie: une merveille de la nature et de l'esprit

Parmi toutes les merveilles de la nature, les curiosités et les oeuvres d'art collectionnés dans les cabinets de curiosité du XVIe et XVIIe siècle un groupe d'oeuvres particulièrement étrange et fascinante doit mériter toute notre attention: les peintures sur pierres polies.

Dans la vallée de l'Arno, dans la rivière et aussi les champs environnants on cherchait dès lors non pas de l'or mais des pierres extraordinaires par leur beauté:

 

La paesine avec ses coloris du gris jaunâtre à diverses nuances de brun produites par des hydroxydes de fer offre – quand la roche est feuilleté - des fantastiques effets de ruines, de paysages de montagnes aux spectateurs fascinés par ces jeux de la nature. C'est ainsi que l'on l'appelle marbres-ruine ou pietra paesina.

 

Dans le lineato dell'Arno, une structure plissée donne parfois des striures horizontales qui peuvent evoquer la mer ou le ciel. Ces deux pierres peuvent coexister dans une même strate et renforcer encore la forces des ces images.

Ces marbres de Florence faisaient l'objet d'un commerce important au XVIe et XVIIe siècle jusqu'à Prague, en Pomeranie et en Suède.

Aussi les artistes étaient fascinés et inspirés par ces paysages „peint par la nature“ et commencaient à les peupler d'arbres, d'animaux et d'hommes.

 

Les grands collectionneurs suivaient les artistes et recherchaient maintenant particulièrement la peinture SUR pierres, ces mirabilia nés de l'union de deux passion, celle pour la science et celle pour l'art.

La première apogée connait la peinture sur paesine sous le grand-duc Cosme II de Medici qui rassemblait une impressionante collection que nous pouvons toujours admirer à Florence dans le Museo dell'Opificio delle Pietre Dure et dans le Museo di Mineralogia e Litologia de Florence

Certains artistes du XVII s'essayaient aussi à la peinture sur agathe, albâtre ou jaspe.

Mais encore au XXe siècle Caillois, grand collectioneur de pierre, regrette concernant la peinture sur pierre que „ les apports de l'agathe, de l'albâtre et du jaspe sont en géneral assez pauvre“.

Depuis le XVIIIe siècle, la peinture sur pierre se faisait de plus en plus rare pour disparaitre presque complètement pour ne laisser que des pales copies d'oeuvres anciennes dans les boutiques de Florence aujourd'hui.

Il revient à Pierre de Mougins au XXIe siècle de remettre d'abord cette technique à l'honneur - mais en plus de la faire evoluer sur des pierres inconnues au XVIIe siècle venant d'autres continents du monde avec des sujets parlant aux collectioneurs d'aujourd'hui.